Après François Fillon samedi, c’est Nicolas Sarkozy qui a condamné à son tour "l'exécution" de Mahmoud al-Mabhouh, l'un des chefs du Hamas. Le Premier ministre français avait insisté sur le fait que le meurtre n’était "pas un mode d'action" dans les relations internationales. Le chef de l’Etat, qui a reçu à l'Elysée Mahmoud Abbas le chef de l’Autorité palestinienne, a lui estimé que "ce genre d'événement ne peut qu'attiser les tensions et n'amène rien de positif".
Mahmoud al-Mabhouh, l’un des fondateurs de la branche militaire du mouvement islamiste palestinien, a été retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel de Dubaï le 20 janvier. Un commando de 11 personnes aurait assassiné cet homme considéré comme l'un des principaux responsables de la contrebande d'armes iraniennes à destination de Gaza. Le chef de la police locale a assuré disposer d’éléments impliquant le Mossad, les services secrets israéliens.
"Vous regardez trop James Bond"
"Rien ne prouve qu'Israël est impliqué dans cette affaire", a rétorqué lundi le ministre israélien des Affaires étrangères. "Il y a une tendance arabe à accuser Israël de tout. Il y a au Proche-Orient beaucoup de luttes internes entre pays et groupes qui ne sont pas démocratiques comme Israël", a insisté Avigdor Lieberman. Avant de lancer, comme une boutade : "Je pense que vous regardez trop de films de James Bond".
Israël a refusé jusque là de commenter les condamnations internationales, assurant ne pas avoir été cité directement. Ainsi, les membres de l’Union européenne ont fait savoir lundi qu’ils désapprouvaient l'assassinat de Mahmoud al-Mabhouh. Mais sans mettre en cause Israël.