"Je le savais", a confié Sandrine Ageorges quelques minutes après l’annonce de la décision de la Cour suprême des Etats-Unis : l’exécution du mari de cette Française, condamné à mort, a été suspendue.
Hank Skinner n’avait pourtant plus que trois quarts d’heure à vivre quand le téléphone à sonner. "Il m’a appelé quand il était dans l’antichambre de la chambre d’exécution. Il m’a demandé ce que je pensais qui allait se passer. Je lui ai dit : ‘Hank, tu vas vivre, je suis sûre que tu vas vivre’", a raconté Sandrine Ageorges sur Europe 1.
Cette Française a rencontré pour la première fois son futur mari en 1996, dans la prison d'Ellis, à Huntsville. Hank Skinner a été condamné à mort pour le triple meurtre, le soir du réveillon de 1993, de sa compagne, battue à mort, et des deux fils de celle-ci, poignardés.
"C’est un très bon signe"
Avant leur rencontre, cette militante abolitionniste entretenait avec le condamné à mort, depuis plusieurs mois déjà, une longue correspondance, convaincue par sa sincérité. Elle se bat depuis pour que son dossier soit réexaminé, notamment sur la base de nouveaux tests ADN.
Sandrine Ageorges reste cependant prudente sur la suite des événements. La décision de la Cour suprême "n’est qu’un sursis indéfini", a-t-elle précisé. Mais, "c’est un très bon signe". "On va retourner sur le front très très vite", a promis la Française.