Les ravisseurs du Français enlevé en Algérie affirment l'avoir décapité dans une vidéo diffusée mercredi et intitulée "Message de sang pour le gouvernement français". François Hollande a confirmé la mort de l'otage, "assassiné lâchement, cruellement". Hervé Gourdel avait été enlevé dimanche en Kabylie par un groupe qui menaçait de le tuer "sous 24 heures" si la France ne renonçait pas à ses frappes en Irak.
Agenouillé, les mains dans le dos. La vidéo a été postée sur des sites djihadistes et débute par des images de François Hollande, prises pendant la conférence de presse lors de laquelle il a annoncé la participation de la France aux frappes contre l'Etat islamique (EI) en Irak. Elle montre ensuite l'otage, agenouillé, les mains derrière le dos, entouré de quatre hommes armés et le visage dissimulé. Hervé Gourdel exprime ensuite son amour pour sa famille et indique, sous la contrainte : "Hollande, tu as suivi le 'bourricot' d'Obama".
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Puis, l'un des hommes lit un message dénonçant l'intervention des "croisés criminels français" contre les musulmans en Algérie, au Mali et en Irak" notamment. Il affirme qu'au terme du délai accordé à la France pour cesser sa "campagne contre l'Etat islamique et sauver" son ressortissant, le groupe a décidé de le tuer "pour venger les victimes en Algérie (...) et en soutien au califat", proclamé par l'EI sur les régions qu'il contrôle en Irak et en Syrie.
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Une enquête ouverte à Paris. Depuis New York, François Hollande a confirmé que l'otage français avait été "assassiné lâchement, cruellement" et indiqué qu'il allait réunir jeudi un Conseil de défense à l'Elysée.
Notre compatriote Hervé Gourdel a été assassiné par un groupe terroriste, lâchement, cruellement, honteusement. Je pense à lui.— François Hollande (@fhollande) September 24, 2014
"Cette agression contribue à renforcer" ma détermination, a encore ajouté le président, assurant que les opérations militaires en Irak allaient se poursuivre. Le Premier ministre Manuel Valls a quant à lui fait part de son "effroi devant la barbarie" et assuré que la France "ne cédera jamais". A Paris, l'enquête ouverte par le parquet après l'enlèvement et la séquestration de l'otage porte désormais sur des faits d'assassinat en lien avec une entreprise terroriste. Elle a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
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La communauté internationale condamne. Après l'annonce de la mort d'Hervé Gourdel, la communauté internationale a réagi. Alger a ainsi dénoncé un acte "odieux" et "abject", assurant que l'Algérie avait "mobilisé toutes les énergies et tous les moyens humains et matériels pour libérer l'otage". L'Union européenne, de son côté, a condamné un "assassinat barbare" et s'est dit "plus que jamais unie" pour soutenir la lutte contre les "groupe terroristes".
Le président américain Barack Obama a quant à lui exprimé la solidarité de son pays avec la France, assurant lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU : "nous sommes avec vous et avec le peuple français alors que vous faites face à une terrible perte, et que vous êtes debout contre la terreur pour défendre la liberté".
Un ultimatum de 24 heures. Hervé Gourdel, guide de haute montagne de 55 ans, avait été enlevé dimanche en Kabylie, où il participait à un trekking. Dans une vidéo de revendication de l'enlèvement, ses ravisseurs, membres du groupe djihadiste algérien Jund al-Khilafa, "les soldats du califat", qui soutient l'organisation Etat islamique, menaçaient de le tuer si la France ne renonçait pas sous 24 heures à ses frappes aériennes en Irak. François Hollande avait alors affirmé : "aussi grave soit cette situation, nous ne céderons à aucun chantage, aucune pression, aucun ultimatum, fût-il le plus odieux, le plus abject".
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L'opération algérienne se poursuit. L'armée algérienne avait lancé une opération pour tenter de retrouver l'otage dans cette région montagneuse et boisée. Les autorités ont décidé de poursuivre cette opération et même de l'intensifier, afin de retrouver les assassins d'Hervé Gourdel, ainsi que le corps de l'otage, pour pouvoir le rendre à sa famille. D'après des habitants sur place, de nombreux avions survolent le massif du Djurdjura, où les opérations restent difficiles.
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