Le camp démocrate semble vouloir que l'actuelle secrétaire d'Etat américaine se présente.
Les Américains n'ont pas encore élu leur prochain président qu'ils ont déjà le regard tourné vers l'élection suivante. Le camp démocrate semble déjà pousser la candidature d'Hillary Clinton, l'actuelle secrétaire d'Etat, candidate malheureuse à l'investiture du parti en 2008, face à Barack Obama, qui ne pourra plus se représenter en 2016.
L'intéressée a déjà fait savoir qu'elle n'avait "pas du tout l'intention" de se présenter et qu'elle voulait d'abord faire de son mieux en tant que secrétaire d'Etat avant de "prendre du temps" pour sa famille et ses amis.
Le soutien de son mari
Mais c'était sans compter sur son ex-président de mari, Bill Clinton, qui a lancé sur la chaîne ABC News : "si elle change d'avis et décide de se présenter, j'en serais heureux", ajoutant : "la décision lui appartient", "tout dépend d'elle". Sur NBC, il en a remis une couche : "quoiqu'elle décide de faire, je la soutiendrai".
Quant à Nancy Pelosi, ex-présidente de la Chambre des représentants, elle a lancé à Hillary Clinton un appel du pied sans ambiguïté. "J'adorerais [la] voir devenir candidate pour 2016", a-t-elle indiqué. D'autres responsables démocrates sont récemment allés dans le même sens.
A tel point que le site spécialisé Politico note ainsi un changement dans le débat au sein du camp démocrate, passé de "Je pense qu'elle est sincère quand elle dit qu'elle veut arrêter" à "ne serait-ce pas fantastique si elle se présentait ?".
Des atouts pour 2016
Hillary Clinton ne manque en effet pas d'atouts. Un éditorialiste du New York Times note, de son côté, que le poste de secrétaire d'Etat lui a réussi, contre toutes attentes, et qu'elle est aujourd'hui "l'Américaine la plus populaire, loin devant Barack Obama".
Alors que la candidate de 2008 était "raide et distante", la secrétaire d'Etat de 2012 est "plus naturelle et plus simple". Et, comme le souligne le quotidien new yorkais, au lendemain de l'élection de novembre 2012, Barack Obama, qu'il soit réélu ou non, "ne sera plus l'avenir de son parti". La place sera donc à prendre et Hillary Clinton, qu'elle le veuille ou non, fait figure de favorite.