La police congolaise a dispersé samedi matin quelques dizaines de manifestants qui s'étaient rassemblés dans le quartier de Limete où se trouve le siège du principal parti d'opposition à Kinshasa, peu avant l'ouverture du sommet de la Francophonie, a déclaré un militant de l'opposition qui était sur place. La police qui a interdit toute manifestation a lancé trois grenades lacrymogènes après avoir été visée par des jets de pierres, a précisé ce membre de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Ce parti d'opposition historique a lancé un appel à accompagner son chef Étienne Tshisekedi lors de sa rencontre avec le chef de l’État français François Hollande prévue en fin d'après-midi dans le nord de Kinshasa. D'autres petites manifestations ont également été dispersées à Lubumbashi, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, où une centaine de personnes ont tenté de se rassembler dans le centre-ville, apprend-on auprès de l'UDPS.
Dans les faubourgs, où résident nombre de partisans du parti, la police a également dispersé des tentatives de rassemblement. Selon un membre de l'opposition interrogé par l'AFP, ces opposants s'étaient rassemblées pour saluer la rencontre prévue entre MM. Tshisekedi et Hollande. Toujours selon la même source, cinq personnes ont été légèrement blessées ou intoxiqués par des gaz lacrymogènes.