La situation. La tension est encore montée d'un cran entre les Etats-Unis et la Russie mardi au sujet de la situation en Ukraine. Les Ukrainiens et les Occidentaux craignaient une opération militaire de grande envergure en Ukraine, menée par Moscou.
Poutine tente de rassurer... C'est Vladimir Poutine qui a ouvert le bal en s'exprimant pour la première fois depuis la chute du président ukrainien Viktor Ianoukovitch. Le président russe a nié toute implication russe en Ukraine et dénoncer un "coup d'Etat" contre le "seul président légitime", Viktor Ianoukovitch. Mais il n'a pas entièrement écarté l'envoi de troupes en Ukraine. "Cette possibilité existe", a-t-il dit.
Environ 16.000 soldats, dont au moins 5.000 arrivés ces derniers jours, occupent la Crimée, une région stratégique pour Moscou et pour sa flotte militaire.
...mais les Etats-Unis ne sont pas dupes. Les Etats-Unis ont accusé mardi la Russie de chercher un "prétexte" pour "envahir" l'Ukraine. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en visite à Kiev, a déclaré : "je pense qu'il est clair que la Russie fait tout son possible pour créer un prétexte pour pouvoir envahir davantage l'Ukraine".
Dans le même temps à Washington, le président Barack Obama a carrément mis en doute la bonne foi de Vladimir Poutine affirmant que ses déclarations "ne trompent personne".
Et du côté de l'Europe? L'Union européenne, pour sa part, s'est engagée à aider Kiev, au bord de la faillite, à régler sa dette de deux milliards de dollars pour ses achats de gaz russe. De son côté, le président François Hollande a estimé mardi soir, dans une intervention au dîner annuel du Crif à Paris que "la Russie a pris le risque d'une escalade dangereuse" en envoyant des troupes en Ukraine, soulignant la possibilité de recourir à "des sanctions".
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