Le président français François Hollande va se rendre en Grèce "dans quelques jours" pour encourager les difficiles réformes en cours et la relance du pays, a déclaré vendredi une ministre française à Athènes, alors que la presse grecque avance la date du 18 février.
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"Je suis venue en éclaireur à Athènes pour porter certains messages et en retour voir dans quels domaines nous pouvons coopérer un peu plus, car le président (François Hollande) vient dans quelques jours", a déclaré la ministre déléguée chargée des 2,5 millions de Français à l'étranger, Hélène Conway-Mouret, lors d'une rencontre avec la presse.
Comme l'Allemagne et tous les pays de la zone euro, la France joue une double partition en Grèce: à la fois partie prenante de la "troïka" des bailleurs de fonds qui ont imposé des réformes radicales ayant fortement réduit le niveau de vie et accéléré la récession, et membre de la "Task Force européenne" chargée d'assister le pays à moderniser sa fonction publique et mener des réformes structurelles.
En Grèce, "l'accent ne doit pas être mis uniquement sur l'austérité, sans rechercher aussi la relance et la croissance" a estimé la ministre socialiste. "Ce que subit la population est très sérieux" a-t-elle ajouté.
Pour la France, "la priorité des priorités en Grèce est la réforme fiscale à mener" a-t-on précisé de source diplomatique.
Interrogée sur l'éventualité d'une arrivée au pouvoir de la gauche radicale Syriza d'Alexis Tsipras, Mme Conway-Mouret a déclaré de manière sibylline: "il n'est pas toujours facile pour la France d'être en décalage dans toute l'Europe, en souhaitant mener une politique plus à gauche avec des gouvernements (partenaires, NDR) essentiellement de droite (...) Il est plus facile de parler avec des amis (...) mais c'est le peuple grec qui décide".