La France envoie jeudi une aide d'urgence pour grands brûlés et dans le domaine de la médecine légale au gouvernement hondurien après l'incendie d'une ferme-prison ayant fait au moins 350 morts, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. Le Quai d'Orsay va procéder "à l'envoi de 600 litres de sérums, 600 traitements antalgiques, et 200 kits de soins cutanés", qui permettront "la prise en charge, pendant les prochaines semaines, d'au moins 50 brûlés parmi les plus gravement touchés", a précisé dans une déclaration le porte-parole adjoint du ministère, Romain Nadal.
"Nous examinons par ailleurs la possibilité d'envoyer du personnel rattaché à l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie nationale, afin que son expertise dans l'identification des corps puisse être mise à disposition des autorités du Honduras", a ajouté Romain Nadal.
L'incendie, le pire jamais enregistré dans un pénitencier dans le monde depuis 10 ans et dont la cause reste encore inconnue, s'est déclaré à 22h50 heure locale mardi (05h50, en France) et a été maîtrisé environ trois heures plus tard. Les autorités ont évoqué la piste d'un court-circuit ou d'un détenu ayant mis le feu à un matelas. Environ 350 personnes ont été grièvement blessées dans l'incendie, dont une centaine, très gravement brûlés.