La tension régnait lundi au Honduras, où le candidat de la droite à la présidentielle de dimanche Juan Orlando Hernandez continuait de revendiquer une victoire contestée par son adversaire Xiomara Castro, dont le parti de gauche a dénoncé des fraudes. Dimanche soir, le candidat du Parti national (droite) au pouvoir et sa principale adversaire ont plongé leur pays dans l'incertitude en proclament leurs victoires respectives alors que le Tribunal électoral suprême (TSE) n'avait annoncé que des résultats très partiels.
Lundi, les tendances continuaient d'être publiés au compte-gouttes par les autorités électorales. Le TSE accordait à la mi-journée cinq points d'avance à M. Hernandez, à 34,19%, contre 28,83% à Mme Castro, sur des données portant sur 58% des bureaux de vote. Face à ces chiffres, les parties adverses campaient sur leurs positions, refusant à l'avance de transiger avec le camp d'en face. Une situation qui fait craindre à certains observateurs un regain de tension dans ce petit pays pauvre aux institutions fragiles, quatre ans après le coup d'Etat ayant renversé Manuel Zelaya.