Le procès Rubygate où Silvio Berlusconi est accusé de prostitution de mineure reprend lundi à Milan à un moment difficile pour le Cavaliere, qui doit faire face à de nouveaux ennuis judiciaires et à de graves tensions dans sa majorité.
Encore une fois, Silvio Berlusconi ne devrait pas être présent à l'audience. Dans cette affaire du Rubygate, le Cavaliere est jugé pour recours à la prostitution sur mineure et abus de fonction. Silvio Berlusconi est accusé d'avoir payé les prestations sexuelles de la voluptueuse Ruby, alors qu'elle était encore mineure. Un délit passible de six mois à trois ans de prison en Italie. Il doit aussi comparaître pour abus de pouvoir après avoir bombardé de coups de fils la préfecture de Milan une nuit de mai 2010 afin de la faire libérer juste après son interpellation, en mai 2010, pour vol présumé.Un délit passible de 12 ans de prison.
Berlusconi nie tout en bloc
Deux chefs inculpation que Silvio Berlusconi a toujours niés. Depuis sa mise en cause dans cette affaire, Il Cavaliere n'a pas changé de version. Il jure qu'il a été dupé, ignorant que Ruby était mineure. Concernant l'abus de fonction qui lui est reproché, Silvio Berlusconi assure qu'il est intervenu car il pensait que Ruby était la nièce du président égyptien Hosni Moubarak. Il serait donc intervenu pour éviter un incident diplomatique avec l'Egypte.
Au premier jour de la reprise du procès, les avocats du Cavaliere "soumettront probablement une requête de suspension jusqu'à la décision de la Cour constitutionnelle" sur la compétence du tribunal de Milan dans cette affaire. Car les deux chambres du Parlement ont saisi la plus haute juridiction d'un "conflit d'attribution" en affirmant que seul un "tribunal des ministres" était compétent pour juger le président du Conseil pour un éventuel abus de fonction.