À quatre jours des élections législatives grecques, qui s'annoncent cruciales, le pays est en suspens. À Athènes, où vit 40 % de la population, les habitants, déjà affectés par la crise, sont profondément désorientés. En témoigne l'inquiétude de ces jeunes rencontrés par Europe1.
Dans un bar, la jeunesse estudiantine est dans l'expectative :
Jason a 19 ans, il vient de passer son bac et va voter pour la première fois sans vraiment savoir de quoi sera fait son avenir. "Quand j'ai terminé mon bac, je savais que faire des études, c'était perdre mon temps. Si tu n'as pas réussi à faire des études gratuites, qui sont payées par l'État, il faut de l'argent pour étudier et je n'ai pas ça. En Grèce, il n'y a pas d'espoir", déplore-t-il à Europe 1.
"Personne ne peut accepter"
Dimitri, lui, était plein d'espoir il y a 7 ans, lorsqu'il a débuté ses études d'ingénieur électronique à Patras. "Je travaillais de 7 heures du matin à 7 heures le soir, levé à 5h30 tout les jours. Au bout d'un an et de beaucoup de pressions j'ai exigé un contrat de travail. Et là on m'a dit 580 euros par mois, sans les taxes, ça veut dire 430 euros net. Personne ne peut accepter", estime-t-il au micro d'Europe 1.
Dimanche, les deux jeunes hommes voteront pour la gauche radicale, pour envoyer un signal à Bruxelles, dire que derrière les chiffres, il y a encore des gens grecs, notamment des jeunes, qui espèrent encore.