"Mon chien est très poilu". A 67 ans, le vice-président colombien, Angelino Garzón, vient de refuser le poste très prisé d'ambassadeur au Brésil. Motif officiel ? Son chien, un berger allemand, n'aurait jamais pu s'adapter au climat brésilien, rapporte la BBC. Dans un entretien accordé au magazine colombien La Semana, Angelino Garzón a fourni davantage de détails : “J’ai renoncé à l'ambassade de Colombie au Brésil parce que mon chien est très poilu, et le climat chaud de Brasilia pourrait le rendre souffrant”.
Remous diplomatiques. Une déclaration qui fait scandale en Colombie, dont le Brésil est l’un des principaux partenaires commerciaux. Conséquence, la ministre des affaires étrangères a dû se fendre d’excuses officielles envers son voisin du Sud. “C’est comme s’il ne mesurait pas l’importance du Brésil”, s’est agacée la ministre.
Trublion politique. Si l’affaire a suscité quelque remous diplomatiques, les déclarations d'Angelino Garzón provoquent également de vives tensions au sein du couple exécutif colombien. Car après avoir annoncé qu’il ne se représentait pas aux côtés de l’actuel président Juan Manuel Santos lors des élections présidentielles du 25 mai, le vice-président a menacé de se convertir en chef de l’opposition. “Je n’ai pas encore décidé pour qui j’allais voter lors des élection présidentielles”, a déclaré le vice-président, qui semble visiblement se délecter de la situation, selon La Semana.
Malgré ces ambitions politiques clairement affichées, le vice-président maintient l’excuse du chien pour refuser un poste qui l’aurait tenu à l’écart de l’échiquier politique colombien. “Ce chien n’est pas la propriété du gouvernement colombien. Où qu’Angelino [Garzón ] aille, il le suit”, a-t-il déclaré, parlant de lui-même à la troisième personne.