La riposte est prête. Les déclarations belliqueuses se suivent et se ressemblent. Alors que la tension ne cesse de monter dans la péninsule coréenne, la Corée du Sud et les États-Unis se préparent à une éventuelle attaque de Pyongyang. Avec une idée en tête : tenter d’empêcher une escalade de la violence, selon le New York Times.
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Un nouveau tir d’essai ? Après avoir fait état de "signes" d’une activité inhabituelle autour du site atomique nord-coréen de Punggye-ri, le gouvernement sud-coréen a fait machine arrière lundi. Il y a bien des activités sur ce site, "mais il semble s’agir d’activités de routine". En clair : pas de signe d’essai nucléaire imminent. Entre les deux Corées, la tension demeure toutefois extrêmement vive. Des essais nucléaires et balistiques pourrait avoir lieu, peut-être avant le 15 avril, date anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, le fondateur du régime nord-coréen, selon les experts.
Un plan de "contre-provocation". En face, le plan de "contre-provocation" conçu par Séoul et Washington pour riposter à la Corée du Nord prévoit une riposte immédiate mais proportionnée, indique le New York Times. L'objectif : "trouver une riposte proportionnelle sans déclencher un conflit généralisé ou une attaque sur Séoul", explique un ex-conseiller de Barack Obama, Gary Samore, dans le quotidien américain.
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Il s’agirait notamment de répondre à une attaque nord-coréenne avec des armes similaires. Par exemple, si Pyongyang s’en prenait à une île sud-coréenne abritant des installations militaires, comme ce fut le cas en 2010, Séoul répliquerait "rapidement avec un barrage d’artillerie d’une intensité similaire". Dans le cas où la Corée du Nord lancerait un missile, les autorités américaines se tiennent prêtes à calculer sa trajectoire précise "en quelques secondes". Si le missile devait toucher la Corée du Sud, le Japon ou l’île de Guam, il serait aussitôt détruit. En revanche, si le missile ne devait pas toucher la terre ferme, rien ne serait fait.
Le Japon se prépare aussi. Tokyo se prépare aussi, et la consigne est claire : le Japon a ordonné dimanche à ses troupes d’abattre tout missile nord-coréen qui viserait son territoire. En mer, le pays va déployer des destroyers équipés du système d’interception Aegis, dont sont aussi équipés des navires américains.