Ils sont une trentaine à prendre le départ d’une drôle de course, lundi soir : le marathon du Pôle Nord. Parmi les coureurs, quatre Français, dont un couple de trentenaires, tous deux avocats au barreau de Paris.
Stéphanie et Jérémie, qui ont décidé de courir pour une association, le Petit prince, ont dû se préparer à affronter la banquise. Alors, ces dernières semaines, ils ont déserté leur douillet cabinet d'avocats et couru dans les entrepôts frigorifiques d'Orly par moins vingt-quatre degrés, bivouaqué par moins trente sous le blizzard du Spitzberg et surtout, ils ont testé tout leur matériel pour être sûr que tout est en place pour le grand jour.
"Rentrer avec tousses doigts… "
"C’est vrai que pour participer à ce marathon, il faut avoir un petit grain de folie, mais l’objectif de toute façon, c’est de donner le maximum et de revenir avec tous ses doigts", plaisante Jérémie au micro d’Europe 1.
Les deux coureurs de l’extrême ne craignent la crampe du coureur, mais plutôt la transpiration qui grive par bloc sous les vêtements et empêche de courir. "On portera des chaussettes étanches pour que notre transpiration ne gèle pas", explique Stéphanie, qui a hâte d’entendre ses pas résonner sur le sol de la banquise.
Et pour oublier la douleur, le froid, l’effort exceptionnel qu’ils vont devoir fournir, Stéphanie et Jérémie ont une astuce : se concentrer sur le paysage…Pendant les six ou sept heures de course nécessaires pour parcourir 42, 195 kilomètres par moins trente degrés.