Ils ont quitté le régime d’Assad

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Solène Cordier avec AFP , modifié à
Plusieurs responsables politiques et militaires ont choisi de rompre avec le régime syrien.

La défection du Premier ministre syrien, annoncée lundi, vient s’ajouter à une liste déjà longue de personnalités ayant choisi de rompre avec le régime de Bachar al-Assad. Riad Hijab est toutefois le plus haut responsable ayant fui la Syrie.

Avant lui, des officiers des renseignements, des généraux et des diplomates ont quitté le pays ou sont entrés en dissidence. Europe1.fr dresse la liste de ces responsables :

• Les membres du gouvernement et les diplomates

08.03 Le vice vice-ministre syrien du Pétrole, Abdo Hussameddine 930620

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- Le 8 mars 2012, le vice-ministre du Pétrole, Abdo Houssameddine, a annoncé sa défection pour dénoncer la "brutalité" du régime de Bachar al-Assad, devenant le premier responsable gouvernemental à rejoindre les rangs de l'opposition, un an après le début de la révolte.   

Nawaf Farès

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- Le 11 juillet, l'ambassadeur de Syrie à Bagdad, Nawaf Farès, a été le premier diplomate à faire défection. Il a trouvé refuge au Qatar et appelé l'armée à "rejoindre immédiatement les rangs de la révolution".

- Le 24 juillet, défection de l'ambassadeur syrien aux Emirats arabes unis, Abdel Latif al-Dabbagh, et de son épouse, la chargée d'affaires syrienne à Chypre, Lamia Hariri, suivie le 25 par celle de l'attaché de sécurité de l'ambassade de Syrie dans le sultanat d'Oman, Mohammad Tahsine al-Faqir.

- Le 30 juillet, le chargé d'affaires syrien à Londres, Khaled al-Ayoubi, a démissionné, suivi le lendemain du consul de Syrie en Arménie, Mohammad Houssam Hafez.

- Deux députés indépendants ont annoncé dès avril 2011 leur démission, suivis en janvier 2012 du député Imad Ghalioune, membre de la commission du budget au Parlement qui s'est réfugié en Egypte.

- Le 26 juillet, une députée de la ville d'Alep, Ikhlas Badaoui, a fait défection et s'est réfugiée avec ses six enfants en Turquie. C'est la 1ère défection au sein du nouveau Parlement issu des législatives de mai.

• Les membres de l’armée

- Lundi, un général, accompagné de 12 officiers a fait défection et s'est rendu en Turquie. Les défections d'officiers, souvent accompagnés de soldats, sont quasiment quotidiennes ces derniers mois. En Turquie, les militaires sont accueillis dans un camp séparé de celui des civils, avec une sécurité renforcée.

- Dimanche, trois officiers des renseignements politiques à Damas, dont deux frères issus du clan du vice-président sunnite Farouk al-Chareh, ont fait défection et trouvé refuge en Jordanie. 

Le général Mohammad Ahmad Fares, pilote de l'armée de l'air et premier cosmonaute syrien, s'est lui réfugié en Turquie.

- Début juillet, le général Manaf Tlass, un haut gradé de l'armée et ami d'enfance du président, a fait défection.

Fils du général Moustapha Tlass, ex-ministre de la Défense et ami de longue date de Hafez al-Assad, le père de l'actuel chef de l'Etat, Manaf Tlass a fait partie de la "nomenklatura" syrienne. Le 26 juillet, Manaf Tlass a indiqué qu'il préparait une feuille de route pour une sortie de crise en Syrie impliquant d'"honnêtes" gens au sein du régime, mais sans Bachar al-Assad. Sa présence en France a été confirmée le 17 juillet dernier.

- Par ailleurs, le colonel Riad al-Assaad, déserteur réfugié en Turquie, a annoncé le 30 juillet 2011 la formation de l'Armée syrienne libre (ASL) pour engager une opposition armée. Depuis, 31 généraux syriens déserteurs ont été accueillis sur le sol turc.

Certains de ces généraux ont toutefois regagné la Syrie pour rejoindre les combattants actifs dans ce pays, a déclaré un responsable turc, refusant de donner le nombre exact des généraux syriens actuellement présents sur le sol turc.

- Enfin, ces derniers mois, des centaines de militaires syriens ont passé presque quotidiennement la frontière avec la Turquie pour rallier l'ASL, souvent accompagnés par des soldats du rang.

Parmi les désertions les plus spectaculaires se trouve celle, le 22 juin, d'un pilote d'avion de combat syrien, le colonel Hassan Merhi al-Hamadé, qui s'est enfui à bord de son MiG vers la Jordanie.