Les escrocs bernaient leurs victimes en leur vendant des actions d'entreprises pas encore cotées en Bourse. Cinq personnes et huit sociétés sont poursuivies par la SEC, le gendarme boursier américain. En quinze mois, ils ont obtenu "au moins 12 millions de dollars" auprès d'investisseurs auxquels ils faisaient miroiter le succès de ces opérations.
John Mattera, un habitant de Fort Lauderdale, en Floride, a été arrêté jeudi. Sous le coup d'une plainte au pénal à New York, il serait l'organisateur de cette arnaque portant sur des valeurs technologiques pas encore cotées en Bourse, comme Facebook, Twitter ou Zynga, une société de jeux sur les réseaux sociaux. Groupon, qui a réalisé une entrée en Bourse très réussie début novembre, faisait également partie de la liste.
Jets privés et voitures de luxe
Le principe était simple : l'une des sociétés poursuivies, comme par exemple Spartan Capital, contactait ses victimes par téléphone ou via le réseau social LinkedIn en proposant une "occasion d'acheter des actions avant l'entrée en Bourse" de ces entreprises technologiques. Ce qui est rigoureusement impossible.
Une fois l'argent versé, les malfaiteurs "rassuraient faussement les investisseurs en leur disant que l'argent était à l'abri dans un compte bloqué", précise la SEC. Ce compte ne faisait en réalité que "transférer les fonds des investisseurs sur des comptes personnels".
Avec cet argent, John Mattera, qui encourt jusqu'à 65 ans de prison, se serait ainsi payé des "jets privés, des voitures de luxe et des œuvres d'art", raconte Forbes. D'après le Wall Street Journal, il aurait également utilisé cet argent pour payer ses impôts ainsi que le règlement de frais liés à une précédente affaire de fraude.