Impasse politique en Grèce

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avec AFP , modifié à
Les principaux partis ont échoué à former un gouvernement, ouvrant la voie à des élections.

La Grèce se dirige vers de nouvelles élections qui risquent de compliquer encore un peu plus la situation. Après une première réunion de la "dernière chance", organisée en vain lundi, le blocage persiste. La réunion organisée mardi entre les cinq principaux partis grecs n’a permis aucune avancée, si bien que la Grèce est toujours sans capitaine. Faute d’entente, de nouvelles élections auront lieu et risquent, exaspération des Grecs oblige, de favoriser les formations les plus radicales.

"Hélas", aucun accord

La nouvelle est tombée mardi en début d’après-midi : la Grèce devra "hélas" retourner à des élections législatives, a annoncé le dirigeant socialiste grec Evangélos Vénizélos. La réunion de la dernière chance entre les principaux partis du pays n’a pas permis de trouver un compromis : les partis rechignent à poursuivre une politique de rigueur qui les rend de moins en moins populaires. "Les efforts de formation d'un gouvernement se sont conclus sans succès", a, dans la foulée, confirmé un communiqué de la présidence.

Mais en se refusant à prendre leurs responsabilités, les partis risquent d’enfoncer un peu plus le pays dans la crise. Les dernières élections ont en effet favorisé les petites formations opposées au plan de sortie de crise. "Nous allons de nouveau vers des élections, dans quelques jours, sous de très mauvaises conditions", a concédé Evangélos Vénizélos.

Selon les médias grecs, la date la plus probable du nouveau scrutin est le 17 juin, soit dans un délai d'un mois après la dissolution de la chambre issue des législatives du 6 mai, prévue jeudi, quand elle se réunira pour la première fois. Le dilemme sera alors le suivant : soit accepter la potion amère de l'Union européenne et du FMI pour bénéficier d'aides et redresser le pays, soit mettre fin à la rigueur et plonger le pays dans la faillite.

L’euro déstabilisé dans la foulée

Faute d’accord, la Grèce temporise et risque de s’enfoncer encore un peu plus dans la crise. Sur les marchés, ce nouveau blocage a en revanche eu des conséquences directes : l'euro a lourdement chuté en début d’après-midi, fragilisé par de nouvelles craintes d’une faillite de la péninsule hellénique. La monnaie européenne avait déjà été malmenée lundi en raison des incertitudes grecques.