Le parquet de Nancy a interjeté appel du jugement de relaxe de la SNCF et de la compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn (DB) dans l'affaire de l'incendie du Paris-Munich qui avait fait 12 morts en 2002. Le 16 mai, les juges avaient uniquement retenu la culpabilité du steward de la DB, Volker Janz, condamné à un an d'emprisonnement avec sursis. Ils avaient considéré que le lien entre les fautes des compagnies ferroviaires et l'incendie n'était pas direct et suffisant, et les avaient donc relaxées, provoquant la colère des parties civiles.
Dans la nuit du 5 au 6 novembre 2002, un incendie s’était déclaré peu après 2 heures alors que le train de nuit venait de quitter la gare de Nancy. Des vêtements suspendus sur une plaque chauffante avaient pris feu dans la cabine du steward du wagon-lit de la DB, situé en tête du train. Pris de panique, le steward était parti en courant pour prévenir ses homologues français, situés plusieurs voitures plus loin. Il avait alors verrouillé derrière lui la porte reliant le wagon-lit aux autres voitures, enfermant les passagers. Douze d'entre eux étaient morts, les autres parvenant à s'échapper en brisant les fenêtres avec des moyens de fortune.