Les proches d'un directeur d'école à la retraite de Saint-Etienne, disparu depuis mi-décembre alors qu'il faisait un trekking dans l'Himalaya en Inde, ont révélé lundi son dernier mail, dans lequel il assure être "très prudent" et évoque son retour. "Tu n'as aucun souci à te faire pour moi. N'imagine pas qu'on va m'enlever comme otage ou qu'on puisse me rouler dans la farine aussi facilement", écrit le 13 décembre Gérard Di Cicco, âgé de 58 ans, à sa femme Valérie, dans un mail transmis par leur fils Florent.
"Je sais également fort bien faire la différence entre les vrais gens d'ici, simples et amicaux, et ceux qui ne voient en toi qu'un touriste fortuné à qui ils pourraient soutirer quelques roupies", ajoute-t-il, se vantant d'être "assez redoutable pour négocier les tarifs de transport ou d'hôtel". "Je fais donc gaffe tout le temps, je gère mes affaires (j'ai encore fait une lessive ce matin) et je dépense le strict nécessaire", dit-il encore, depuis cette petite ville de l'Himalaya.
Le 13 décembre dernier, jour où il a adressé un dernier e-mail à sa famille et effectué un dernier retrait à un distributeur bancaire, Gérard Di Cicco a quitté l'Hôtel Shailja Guest House de Joshimath où il séjournait, selon les informations recueillies par son épouse, en contact avec le ministère des Affaires étrangères et la consule de France à New Delhi.