Une commission mandatée par le gouvernement indien pour réviser la législation en matière de crimes sexuels, après le viol collectif d'une étudiante dans un autobus à New Delhi, a recommandé mercredi un durcissement des peines pour les auteurs, écartant toutefois la peine de mort. Selon un membre de cette commission, la peine maximale pour les auteurs d'un viol collectif devrait être étendue à la réclusion à perpétuité incompressible, les coupables devant passer le reste de leur vie derrière les barreaux.
"Dans les affaires de viol en réunion, la prison à vie devrait vouloir dire le reste de la vie du coupable", a déclaré Gopal Subramanium lors d'une conférence de presse. Selon le code pénal indien, vieux de 153 ans, les auteurs de viol en réunion encourent une peine minimale de dix ans d'emprisonnement et une peine maximale de prison à vie, qui laisse toutefois la possibilité au condamné de bénéficier à terme d'une suspension de peine ou d'une libération conditionnelle. "Nous n'avons pas recommandé la peine de mort parce que nous avons reçu un nombre écrasant de suggestions opposées" à la peine capitale, a commenté le responsable de la commission, J.S. Verma, un ancien président de la Cour suprême. La commission a également recommandé des peines maximales de sept ans d'emprisonnement pour "déshabillage" de femmes, de trois ans pour harcèlement, de quatre ans pour attouchements et de sept ans pour voyeurisme, a précisé M. Subramanium.