L'info. La police indienne a secouru des centaines d'enfants réduits en esclavage, lors d'opérations menées depuis plusieurs jours dans des boutiques d'Hyderabad, à l'issue desquelles une trentaine de trafiquants ont été arrêtés, a annoncé vendredi un responsable de la police. Ces enfants étaient contraints à travailler jusqu'à 16 heures par jour.
Le calvaire des enfants "en état de choc". La police a notamment découvert jeudi 120 enfants, dont plusieurs étaient malades, sous-alimentés et traumatisés, lors de perquisitions effectuées dans des boutiques vendant des bracelets et d'autres commerces, a déclaré le commissaire-adjoint V. Satyanarayana. "Ils ont des maladies de peau chroniques et sont sous-alimentés. Ils sont visiblement en état de choc", a ajouté le policier, soulignant que les enfants esclaves étaient détenus dans des locaux sordides sans ventilation et exposés à des gaz nocifs. Les enfants ont affirmé être obligés de travailler seize heures par jour sans pause, et être menacés de violences et de privation de nourriture s'ils n'obéissaient pas aux ordres, a-t-il poursuivi.
De nombreux enfants ont été transportés en 2014 à Hyderabad, en provenance de l'Etat pauvre du Bihar, après avoir été vendus par leurs parents à des trafiquants pour une somme comprise entre 5.000 et 10.000 roupies (de 80 à 160 dollars). Quelque 220 enfants ont déjà été secourus par la police la semaine dernière dans le cadre de cette opération, menée à la suite d'informations fournies par des défenseurs des droits des enfants et des indicateurs de la police. Parmi ces enfants, certains n'ont pas plus de six ans.
Au moins quatre millions d'enfants travaillent dans des conditions sordides. Trente-et-une personnes ont été arrêtées sous l'accusation d'esclavage d'enfants, a indiqué le commissaire-adjoint Satyanarayana. Quelque quatre millions d'enfants indiens travaillent en tant que domestiques, dans des restaurants et dans des usines de confection de vêtements selon des chiffres officiels publiés en 2014. Un chiffre sous-évalué, selon les défenseurs des droits des enfants.
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