Depuis un mois, des troubles sociaux désorganisent les deux seules usines du pays. La direction a décidé de stopper la production en attendant le calme.
L'INFO. Plus aucune voiture ne sortira des usines Toyota indiennes. Le premier constructeur mondial d'automobiles a annoncé lundi la suspension de sa production de véhicules, à cause d'émeutes dans ses deux usines du sud-ouest du pays.
Depuis près d'un mois, des employés se sont livrés à "des arrêts délibérés de ligne de production, des intimidations et des menaces à l'encontre de cadres", selon les termes de la direction de Toyota en Inde. Les deux usines d'assemblage concernées par ces problèmes et cette suspension sont les deux seules du groupe dans ce pays.
Des négociations depuis dix mois. Le constructeur a précisé que les troubles observés dans ses deux usines avaient eu lieu "à l'instigation du syndicat" des travailleurs locaux et parallèlement à des négociations sur un cahier de revendications depuis dix mois.
"Comme aucun accord bilatéral n'a pu être atteint, l'administration du Travail de l'Etat du Karnataka a organisé sept réunions tripartites pour tenter de trouver un accord. Ces efforts de conciliation n'ont pas abouti", a détaillé Toyota.
"Dans ce contexte, l'entreprise n'a d'autre choix que de déclarer le lock-out des usines, pour garantir la sécurité de ses employés et de l'équipe de direction", a conclu Toyota.
Le précédent Suzuki. Situées près de Bangalore, dans l'Etat du Karnataka, elles emploient 6.400 personnes et disposent d'une capacité cumulée de production annuelle de 310.000 véhicules. Le groupe espère pouvoir redémarrer la production dès que les conditions le permettraient.
Il y a près de deux ans, une émeute dans une usine Suzuki avait fait un mort et une centaine de blessés, après des troubles sociaux de plusieurs mois.