Elle faisait du stop, dans le nord du pays, lorsqu’elle a été agressée. Une touriste américaine de 30 ans a été violée, en Inde, par un chauffeur de poids lourd et deux complices, a annoncé mardi la police. "La femme de 30 ans a été violée lundi soir par des hommes dans un camion. Ils lui avaient proposé de la conduire (quelque part) et elle a accepté", a déclaré un policier, Abhimanyu Kumar.
Ils l’ont conduite dans un endroit isolé
Le viol collectif s'est produit à Manali, bourgade touristique de l'Himachal Pradesh située dans les contreforts de l'Himalaya et à environ 500 km de la capitale fédérale indienne, New Delhi. Des examens médicaux ont confirmé que la touriste avait été violée. La police recherche maintenant les auteurs présumés.
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"La femme n'a pas mémorisé la plaque d'immatriculation du poids lourd et elle ne comprenait pas de quoi parlaient les suspects (dans le camion). Ils ont roulé jusqu'à un endroit isolé et l'ont violée pendant près d'une heure", a raconté le policier. Tous les conducteurs de poids lourds à Manali ont reçu l'ordre de se présenter au commissariat local, a-t-il ajouté.
Les viols, une pratique tristement courante
Ce nouveau fait divers intervient au lendemain de l'annonce par la police de Calcutta de l'arrestation d'un homme d'affaires local soupçonné d'avoir drogué et violé une Irlandaise de 21 ans, employée dans une association caritative locale. Les affaires d'agressions sexuelles en Inde sont sous les feux de l'actualité depuis le viol collectif d'une étudiante de 23 ans dans un autobus à New Delhi en décembre dernier, suivi de sa mort treize jours plus tard.
La nature de cette agression a profondément choqué l'opinion en Inde et a donné lieu à un débat sur la façon dont les femmes étaient traitées dans ce pays encore largement dominé par les hommes. De nombreuses voix se sont élevées contre l'apathie de la police et de la justice dans les affaires d'agressions sexuelles.
Poussé par l'opinion publique, le Parlement a adopté une nouvelle loi sanctionnant plus sévèrement les auteurs de crimes sexuels. L'Américaine, qui ne peut être identifiée en vertu de la loi indienne, était arrivée lundi à Manali. Pour les besoins de l'enquête, la police lui a demandé d'y rester. "Elle devra identifier les suspects lorsqu'ils auront été arrêtés", a indiqué un autre fonctionnaire de police, V.K. Dhawan. L'ambassade des Etats-Unis a été informée de l'agression.