C’est depuis sa résidence de Bangalore, dans le sud de l’Inde que Pascal Mazurier a accepté de raconter, par téléphone, à Europe1.fr, le "cauchemar" qu’il vit depuis maintenant huit mois. Ce diplomate est accusé par son ex-épouse indienne d’avoir violé leur fille de trois ans.
Après avoir passé cent-vingt jours en détention provisoire, le numéro trois du consulat de Bangalore a été libéré en novembre dernier après qu’un test ADN a démontré que les traces de sperme retrouvées sur la petite fille ne correspondaient pas au sien. Il est depuis, sous contrôle judiciaire et ne peut quitter la ville.
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"Inquiet pour ses enfants"
S'il se dit confiant sur le fait que la justice indienne reconnaisse le non-lieu, ce père de trois enfants est inquiet pour eux, puisque leur garde a été confiée à leur mère, qu’il juge instable psychologiquement. Il attend beaucoup de la visite de François Hollande en Inde le 14 février prochain.
"François Hollande sait très bien ce qu’il a à faire, il connaît ses dossiers. Je lui fais confiance", a confié le diplomate à Europe1.fr. "Et je sais qu’il aura à cœur de préserver la santé et l’intégrité d’enfants français", a-t-il poursuivi.
Les avocats de Pascal Mazurier se sont rendus, lundi, à l’Elysée pour évoquer le cas du diplomate et de ses trois enfants de nationalité française. Ils demandent à ce que leur garde soit confiée, en attendant que la justice indienne rende sa décision, à leurs grands-parents paternels, venus s’installer en Inde pour soutenir leur fils. Une demande qui n’a pas abouti pour le moment.