L'INFO. C'est la fin du cauchemar. En 1999, le Français Michaël Blanc était arrêté à Bali en possession de 3,8 kg de haschich cachés dans deux bouteilles de plongée. Le début de l'enfer pour ce Haut-Savoyard qui a toujours clamé son innocence. Il est désormais libre.
"Je me sens un peu anesthésiée. Je suis en état de choc", a confié sa mère, Hélène Le Touzey, lundi matin sur Europe 1. Elle a été jointe alors qu'elle se trouvait dans un taxi avec son fils, tout juste sorti de prison. "Mais Michaël ne veut parler à personne pour le moment", a-t-elle précisé.
"Je suis heureuse, heureuse, heureuse". Michaël Blanc a donc été remis lundi en liberté conditionnelle. "Il est sorti de prison. Il a signé les papiers de sa libération", a déclaré sa mère, qui vit en Indonésie depuis l'arrestation de son fils. "Je suis heureuse, heureuse, heureuse", a-t-elle déclaré à la sortie de la prison de Cipinang, dans le sud de Jakarta.
"Ce n'est pas encore la liberté totale"."C'est la fin d'une épreuve mais ce n'est pas encore la liberté totale. Ce n'est que conditionnel", avait-elle réagi samedi, au micro d'Europe 1, lorsque sa libération venait d'être annoncée. "C'est beaucoup de joie, beaucoup de bonheur, de soulagement", a-t-elle confié, avant toutefois de nuancer. "Il y a toujours pour l'instant de l'angoisse et un peu de stress et de tension. Je ne sais pas ce qu'il va se passer exactement", a poursuivi cette mère qui a consacré sa vie à la cause de son fils, en allant même s'installer en Indonésie. "Je me dis que cela va être un tel choc pour Michaël, après tant d'années enfermé, que j’espère que tout se passera bien. Mais ce n'est pas facile", a-t-elle ajouté.
Il devra finir sa peine en Indonésie. Michaël Blanc, qui a vu sa peine de prison à vie commuée à 20 ans de réclusion par le président indonésien en 2008, devra d'abord rester entre trois et quatre ans sur le territoire indonésien pour y terminer sa peine qui se termine le 21 juillet 2017. Pendant cette période, "il aura certainement plein de contraintes : tous les mois il devra aller dans une certaine administration, faire un rapport comme quoi il est toujours là", indique Hélène Le Touzey. Son fils devra aussi peut-être "travailler quelque part" ou "suivre un cours de quelque chose, qu'ils auront décidé".
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