Irak : à Erbil, les combattants kurdes retrouvent le moral

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et Walid Berrissoul, envoyé spécial en Irak , modifié à
REPORTAGE - Dans l’un des centres opérationnels des Peshmergas en Irak, l’aide internationale porte ses fruits.

Incontestablement, l’aide internationale a changé la donne en Irak. Depuis les frappes aériennes américaines et la décision, notamment française, de livrer des armes aux Peshmergas, la progression des djiahdistes de l’Etat islamique a été stoppée. C’est à Erbil, au nord du pays, que les combattants kurdes d'Irak organisent la contre-offensive. Europe 1 y était.

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Hauts murs en béton armé. Dans un bâtiment perdu de cette cité irakienne, les Peshmergas aident actuellement les Américains à préparer leurs frappes aériennes contre l’Etat islamique. Derrière de hauts murs en béton armé censés repousser les attaques suicides, quelques officiers américains, mais aussi un militaire français, travaillent très discrètement depuis plusieurs jours avec le colonel Najar, un Peshmerga formé aux Etats-Unis, qui affiche les objectifs : repousser l’Etat islamique le plus loin possible grâce aux armes étrangères.

"Nos combattants peshmergas vont devoir s’entraîner". Mais pour ce faire, ses hommes vont devoir se plier à de l'entraînement. "On est habitués aux armes soviétiques et d’Europe de l’Est, comme les kalachnikovs", explique le militaire à Europe 1. "Bien sûr, nos combattants peshmergas vont devoir s’entraîner pour se familiariser avec leurs nouvelles armes."

"Le moral de nos troupes s’est vraiment amélioré". Mais cette nécessité est largement compensée. "Aujourd’hui, le moral de nos troupes s’est vraiment amélioré par rapport à avant", assure le colonel Najar. "Maintenant, on sent qu’on a des alliés, un vrai soutien de la communauté internationale. Vous savez, si on ne combat pas cette organisation terroriste maintenant, sur notre territoire, demain ils menaceront d’autres pays de la région. Ils menaceront l’Europe, ils menaceront l’Amérique, ils menaceront le monde entier."

Les premières armes étrangères déjà livrées sur le front sont des mitrailleuses lourdes américaines, et surtout des munitions. Ces derniers jours, explique le colonel Najar, certaines unités n’en avaient presque plus pour repousser ce qu’il appelle "l’Etat terroriste", autrement dit les combattants djihadistes qui occupent une bonne partie de l’Irak. Ils sont actuellement à 40 kilomètres à l'ouest d'Ebril, la capitale des Kurdes irakliens. Mais les frappes américaines, qui se poursuivent, ont mis fin à leur progression vers la ville.