A la recherche d’armes de destruction massives pendant la guerre d’Irak à partir de 2003, des soldats américains sont tombés sur de vieilles armes chimiques. Certains ont été blessés au cours de ces découvertes, révèle mercredi une enquête du New York Times, mais l’omerta persiste dans l’armée américaine, selon le journal américain.
Avant la deuxième guerre du Golfe. Grâce à la divulgation de documents autrefois classifiés, le quotidien a obtenu confirmation que des soldats américains ont mis la main sur d’anciennes ogives, contenant des produits chimiques datant d’avant 1991. L’utilisation d’armes chimiques en Irak pendant la première guerre du Golfe (entre 1980 et 1988) était déjà avérée, comme on peut notamment le vérifier auprès de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.
Pas de reconnaissance officielle. Selon des victimes et d’autres participants à ces découvertes, cités par le New York Times, le secret imposé sur ces blessures a empêché les soldats de recevoir des soins appropriés et une reconnaissance officielle de leur état. Le quotidien américain a recensé 17 militaires américains et sept policiers irakiens exposés à du gaz moutarde ou des agents nerveux. Des officiels américains estiment eux le chiffre plus élevé, mais le chiffre officiel est classé secret par le gouvernement.
Le quotidien s’inquiète désormais de l’avancée de l’Etat islamique en Irak, et notamment du passage de certains sites de stockage de ces armes chimiques sous le contrôle des djihadistes.