Le pape François a estimé lundi que les actions de la communauté internationale visant à stopper la progression des djihadistes en Irak étaient justifiées tout en précisant qu'il n'appartenait pas à un pays de décider seul de la manière d'agir. "Dans les cas où il y a une agression injuste, je peux seulement dire qu'il est légitime d'arrêter l'agresseur injuste", a commenté le souverain pontife s'adressant aux journalistes présents dans l'avion le ramenant de sa visite en Corée du Sud.
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Il juge la situation grave. Les djihadistes de l'Etat islamique ont proclamé l'instauration d'un califat dans les régions sous leur contrôle en Syrie et dans le nord de l'Irak. L'avancée des combattants de l'EI a contraint des milliers de chrétiens et de membres de la communauté yazidie à fuir. Le pape François a précisé qu'il n'approuvait pas les bombardements menés contre les islamistes, ni la guerre en cours, mais il a rappelé que la situation en Irak était grave et que la communauté internationale devait y répondre.
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"Stopper, pas bombarder ou faire la guerre". "Je souligne le verbe 'stopper'. Je ne dis pas 'bombarder' ou 'faire la guerre', mais 'arrêter'. Les moyens par lesquels il (l'agresseur) doit être stoppé doivent être évalués. Stopper un agresseur injuste est légitime", a-t-il dit avant d'ajouter: "une seule nation ne peut pas décider comment il doit être arrêté". Selon le Saint-Père, les Nations unies offrent le forum adéquat pour discuter de cette question et déterminer si cette agression est injuste et comment il doit y être mis fin.
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Il envisage toujours de s'y rendre. Le pape François a également indiqué qu'il avait envisagé de se rendre en Irak mais que pour l'instant il avait préféré s'abstenir d'un tel déplacement. "Ce ne serait pas la meilleure chose à faire en ce moment mais je souhaite toujours y aller", a-t-il dit.