Irak : un consulat de France visé

Le Consulat honoraire de France à Nassiriah a été visé.
Le Consulat honoraire de France à Nassiriah a été visé. © Reuters
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Charles Carrasco avec Reuters , modifié à
Plusieurs attentats dans le sud du pays ont fait une soixantaine de morts dont un policier.

Une vague d'attentats a ensanglanté l’Irak dimanche. Une soixantaine de personnes ont trouvé la mort,dont un policier de faction devant le consulat honoraire de France à Nassiriah, dans le sud du pays. Aucun mouvement n'a revendiqué pour l'heure les attentats.

Alors que les violences en Irak s’étaient calmées depuis 2007, les islamistes sunnites lancent depuis cette année environ un attentat important par mois dans le but de raviver les tensions entre chiites et sunnites depuis le retrait en décembre des forces américaines.

L'attentat le plus grave s'est produit près d'Amara, à 300 km au sud de Bagdad, dans le sud-est de l’Irak, non loin de la frontière iranienne. L'explosion de deux voitures piégées près d'un sanctuaire chiite et d'un marché a fait au moins 16 morts et une centaine de blessés, selon des sources médicales et policières.

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Le Consul honoraire absent

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L'attentat commis à Nassiriah devant le bâtiment abritant le consulat de France a été fatal à un policier chargé de la sécurité. Quatre autres ont été blessés. Les locaux ont été endommagés par l'explosion mais le consul honoraire, de nationalité irakienne, ne se trouvait pas sur les lieux au moment de l'attentat, a précisé un diplomate français.

A Paris, le ministère des Affaires étrangères a condamné "avec la plus grande fermeté" la vague d'attentats, et notamment celui visant son consulat honoraire. "La France exprime sa solidarité aux autorités irakiennes dans leur lutte contre le terrorisme", a ajouté le porte-parole du Quai d'Orsay dans un communiqué. Dans un autre quartier de Nassiriah, deux personnes ont été tuées et trois autres blessées par l'explosion d'une voiture piégée.

Déjà un attaque en juin 2011

Nassiriah, à 300 km environ au sud de Bagdad, se trouve dans une région relativement stable du pays mais a été au début de l'année le théâtre d'un attentat suicide contre des pèlerins chiites. Ce n'est pas la première fois que les intérêts français en Irak sont attaqués. En juin 2011, un convoi de l'ambassade de France avait été frappé par l'explosion d'une bombe à Bagdad. Sept gardes irakiens avaient été blessés.

Neuf mois après le départ des dernières troupes américaines de combat, les autorités irakiennes font face au défi posé par l'Etat islamique d’Irak, des islamistes affiliés à Al-Qaïda, ainsi que par d'autres insurgés sunnites. Ils montrent ainsi qu'ils peuvent toujours organiser des attentats alors que le gouvernement affirme que la sécurité est assurée.