Deux séismes de magnitude 6,2 et 6 ont frappé samedi le nord-ouest de l'Iran, faisant au moins 227 morts et 1.380 blessés. Un bilan provisoire qui pourrait augmenter, étant donné l'intensité des secousses. Les villageois et secouristes s'activaient dimanche à déblayer à l'aide de pelles les décombres pour trouver d'éventuels survivants.
Le ministre de l'Intérieur, Mohammad Najar, selon l'agence de presse Mehr, s'est rendu sur place dimanche matin avec la ministre de la Santé et le chef du Croissant-Rouge "pour évaluer la situation et organiser les opérations". "Il n'y a pas encore d'évaluation précise sur le nombre de victimes et l'ampleur des dégâts", a dit Mohammad Najar.
Les hommes moins touchés
La plupart des maisons construites en briques ou en terre ont été détruites par les deux séismes qui ont frappé à dix minutes d'intervalles seulement la région montagneuse de Varzeghan, à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Tabriz. Depuis, plus de 55 répliques de moindre importance ont frappé la région.
Pouya Hajian, porte-parole du Croissant-rouge iranien, a affirmé que plusieurs villes, notamment Ahar, Varzeghan, Mehraban et Heris, ainsi que six villages "avaient subi des dégâts". Les maisons ont tremblé aussi à Tabriz, et les habitants, terrifiés, ont accouru dans les rues. Mais il n'y a pas eu de mort dans cette grande ville.
La plupart des hommes travaillaient dans les champs au moment de la catastrophe alors que les femmes et les enfants étaient à la maison, ce qui explique que la plupart des victimes soient des femmes et des enfants surpris à l'intérieur des habitations.
31.000 morts en 2003
L'Institut d'études géologiques américain, qui surveille les séismes à travers la planète, a confirmé ces secousses. Il a estimé la première à 6,4 et la deuxième à 6,3 selon l'échelle de la magnitude de moment, utilisée pour les tremblements de terre d'une magnitude supérieure à 5.
L'Iran est situé sur plusieurs failles sismiques importantes et a connu de nombreux tremblements de terre dévastateurs. Le séisme le plus mortel ces dernières années a tué 31.000 personnes, soit un quart de la population, dans la ville de Bam (sud) en décembre 2003.