Le constructeur automobile Peugeot PSA Citroën a décidé de prolonger le séjour en France des familles de ses salariés expatriés en Iran, à l'occasion des vacances de mars, par mesure de précaution face aux tensions liées au dossier nucléaire. "Compte-tenu de la situation géopolitique tendue au Moyen-Orient, par précaution, le groupe PSA Peugeot Citroën a demandé aux femmes et aux enfants des expatriés en Iran de prolonger leur séjour en France en mars", a déclaré un porte-parole à l'AFP.
"La situation sera réévaluée dans les semaines qui viennent", a-t-il ajouté en précisant que cette décision concernait une quarantaine de personnes.
Un porte-parole de Renault a de son côté indiqué qu'en raison de la fermeture du lycée français de Téhéran depuis le début de l'année, les épouses et enfants des expatriés du groupe ne sont pas reparties en Iran après leur visite en France à l'occasion des fêtes de fin d'année. "Seuls sont retournés (sur place) les collaborateurs eux-mêmes", a-t-il indiqué.
Deux sociétés nationales iraniennes, Saïpa et Iran Khodro, produisent des voitures en coopération avec les constructeurs français Peugeot (partenaire d'Iran Khodro pour la construction des 405 et 206) et Renault (pour la production de la Logan). Selon les syndicats CFE-CGC, CFDT et CGT du groupe, la direction de PSA a mis au chômage technique en février et mars quelques 180 salariés du site de Vesoul (Haute-Saône), qui produit des pièces détachées pour l'Iran, en raison d'un ralentissement d'activité attribué aux sanctions économiques contre ce pays.