Avoir un chien est considéré par les autorités iraniennes comme une mode importée de l'Occident, donc contraire aux moeurs islamiques. La police "agira contre ceux qui promènent leur chien dans les rues, les voitures transportant des chiens seront également saisies", a annoncé le chef adjoint de la police nationale, Ahmad Reza Radan. En conséquence, les Iraniens promènent leur chien en cachette car il risque d'être confisqué et son propriétaire mis à l'amende. Malgré ses mesures draconiennes adoptées le mois dernier, l’engouement pour les chiens ne cesse d’augmenter.
"On vend de plus en plus de chiens ces dernières années", explique Soroush Mobakari, propriétaire d'une animalerie dans un centre commercial de Téhéran. "Nous vendons 15 à 20 chiens par mois, mais je connais des confrères qui en vendent bien plus", ajoute le vétérinaire de 34 ans. Pourtant, il est interdit d’exposer le meilleur ami des hommes en vitrine.
La Société iranienne contre la cruauté envers les animaux a dénoncé des "arrestations généralisées de chiens" emmenés dans "des lieux inconnus" et, selon des propriétaires, affamés jusqu'à la mort. La légalité de la répression est contestée par les militants de la cause animale. "Aucune loi n'interdit la possession ou le transport des chiens", a affirmé dans une lettre ouverte la société iranienne contre la cruauté envers les animaux.