Une coalition diplomatique de "pays sur la même longueur d'onde" est en faveur de sanctions contre les exportations iraniennes de pétrole mais l'Italie veut une exception pour sa compagnie nationale ENI, a déclaré jeudi le chef du gouvernement italien Mario Monti.
Mario Monti a déclaré que l'Italie avait accueilli trois séances de négociations internationales sur le sujet, dont la plus récente la semaine dernière, durant laquelle des responsables de 11 pays et l'Union européenne ont convenu de nouvelles sanctions.
"Renforcer les moyens de pression sur l'Iran"
"Tout le monde est tombé d'accord sur l'urgence de renforcer les moyens de pression sur l'Iran pour commencer à réduire les revenus pétroliers de l'Iran, qui financent son programme nucléaire et de missiles", a-t-il affirmé lors de sa conférence de presse de fin d'année à Rome. "Cette position est partagée par l'Italie, qui importe 13% de son (pétrole) brut d'Iran, avec la seule condition que l'embargo ne devrait pas inclure les importations qui ne donnent pas à l'Iran davantage de ressources financières", a-t-il dit.
Monti faisait ainsi référence au pétrole que la "major" italienne ENI reçoit en lieu et place de paiements comptants de la part de la compagnie pétrolière nationale iranienne. Courant décembre, ENI a estimé que l'Iran lui devait encore l'équivalent de 1,6 milliard d'euros en livraisons de pétrole.