Le choix n’est pas encore arrêté. Un lapin, un rat et un chat font partie des candidats potentiels pour partir dans l’espace à bord de la fusée iranienne Kavoshgar. C’est ce que vient d’annoncer le chef de l'organisation de recherche de l'aviation au sein de l'Agence spatiale, Mohammad Ebrahimi. Ce dernier précise que le chat persan, symbole de l’Iran, fait figure de favori.
Derniers tests en cours. Mohammad Ebrahimi n'a pas donné de date exacte pour le lancement de la fusée qui transporterait l'animal, se bornant à dire qu'elle serait lancée avant mars 2014. Le responsable avait récemment indiqué que les derniers tests afin de choisir l'élu étaient en cours.
PETa scandalisé. Ces candidatures ne sont pas au goût de l’organisation de protection des animaux PETa qui dénonce un "retour en arrière vers des techniques primitives". Ce vol fait partie du programme spatial de l'Iran, ambitieux mais retardé plusieurs fois, qui prévoit de réaliser un vol spatial humain d'ici 2020.
Bip-Bip et le Coyote. L'Association de défense des animaux PETa a dénoncé cette idée, expliquant que les agences spatiales européenne et américaine "ont arrêté d'envoyer des animaux dans l'espace non seulement parce que ce n'est pas éthique mais aussi parce que (les animaux) se sont révélés des mauvais modèles pour les expériences humaines".
Abel et Miss Baker, deux petits singes écureuils avaient été envoyés dans l’espace par les Etats-Unis en 1959 :
"L'expérience archaïque de l'Iran, qui semble tout droit sortie d'un scénario de Bip-Bip et le Coyote, est un retour en arrière vers les techniques primitives des années 50", a ajouté le porte-parole de PETa, Ben Williamson.
Un singe et des rats déjà dans l’espace. L'Iran a affirmé fin janvier avoir envoyé à bord d'une capsule à 120 km d'altitude un singe qui est revenu vivant de ce voyage. Une première tentative avait échoué en septembre 2011. L'Iran a déjà envoyé trois satellites dans l'espace depuis 2009, ainsi qu'une "capsule" contenant un rat, des tortues et des insectes en février 2010.
D’autres inquiétudes pour l’Occident. Le programme spatial iranien est suivi de près par la communauté internationale, qui s'inquiète de ses implications militaires possibles. Les Occidentaux soupçonnent l'Iran, malgré ses démentis, de chercher à développer des lanceurs balistiques à longue portée capables d'emporter des charges conventionnelles ou nucléaires, et ils ont fermement condamné tous les lancements de satellites iraniens. Pour la même raison, le programme balistique iranien a été condamné à plusieurs reprises par le Conseil de sécurité de l'ONU.