Officiellement, ce n'est qu'une "mesure de précaution" mais l'inquiétude est grandissante du côté des autorités françaises. Le ministère des Affaires étrangères a décidé de réduire "temporairement" le personnel de son ambassade à Téhéran par "souci de sécurité".
Par ce geste, la France entend protester après le saccage et la fermeture de l'ambassade de Grande-Bretagne en Iran, mardi.
Les ressortissants restent
En plus du personnel diplomatique, les familles de tous les fonctionnaires français en poste à Téhéran vont quitter l'Iran dans les prochains jours. En revanche, selon un diplomate français, cette décision ne concerne pas le reste de la communauté française qui compte environ 700 personnes (dont une centaine d'expatriés, vivant dans le pays).
Pour l'instant, aucune information sur le nombre exact de personnes qui pourraient quitter la république islamique n'a été confirmée. Elle pourrait toucher plus de la moitié de la trentaine de détenteurs de passeports diplomatiques ou de service présents à Téhéran. Le personnel administratif, ainsi que celui des services culturels et économique et de l'école française de Téhéran devraient également être touchés.
Calmer le jeu
Invoquant un problème purement bilatéral, l'Iran a invité, samedi, les puissances occidentales à se garder de provoquer une crise diplomatique majeure à la suite de la mise à sac de l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran par des manifestants.
"Le gouvernement britannique cherche à élargir à d'autres pays européens le problème existant entre Téhéran et Londres", a déploré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast.
Dans le même temps, les diplomates iraniens expulsés de Grande-Bretagne ont été accueillis en héros à Téhéran par des manifestants qui criaient "mort à l'Angleterre !". En effet, Londres avait ordonné la fermeture de la mission iranienne en Grande-Bretagne et le départ de tous les diplomates à la suite de cette attaque.
En guise de solidarité, la France, l'Allemagne, l'Italie et les Pays-Bas ont également rappelé leurs ambassadeurs en poste à Téhéran.