Les mesures internationales adoptées pour sanctionner la poursuite par l'Iran de son programme nucléaire fonctionnent, a estimé Dennis Ross, ex conseiller pour le Proche Orient du président américain Barack Obama, dans une interview publiée mercredi par Haaretz.
"Le fait est que la monnaie (de l'Iran) a été dévaluée de moitié ces six dernières semaines (...) Historiquement, les gouvernements qui ont été confrontés à une telle dévaluation de leur monnaie se sont retrouvés en difficulté", a affirmé au journal Dennis Ross qui dirige à présent le Washington Institute for Near East Policy.
"Je dirais que les sanctions fonctionnent (...) Ils (les Iraniens) peuvent constater que les Européens vont boycotter leur pétrole, et cela a déjà eu un effet sur les Chinois qui ont réduit leurs achats de moitié et cherchent à obtenir des rabais", a-t-il ajouté.
Dennis Ross a aussi souligné que l'Inde veut de son côté acheter 45% de son pétrole iranien avec sa propre devise, le roupie, "ce qui signifie que l'Iran devra ainsi acheter des produits en Inde, qu'il en ait besoin ou non".
Selon Dennis Ross, les Iraniens sont "sous pression", et c'est la raison pour laquelle "ils se disent soudain prêts à rencontrer le P5+1", les cinq grandes puissances membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne.