Reyhaneh Jabbari, 26 ans, a été pendue samedi matin à la prison Evin à Téhéran malgré les appels à la clémence des organisations humanitaires et des personnalités. Une exécution condamnée par Washington, qui s'interroge "sur l'équité du procès et les circonstances entourant ce dossier".
Save Reyhaneh Jabbari at imminent risk of execution in Iran for killing attempted rapist.Sign http://t.co/A5E2lBCOx7pic.twitter.com/CsQdzWqMe2— Nazanin Afshin-Jam (@NazaninAJ) 22 Mars 2014
Que lui était-il reproché ? La jeune femme avait été reconnue coupable d'avoir poignardé à mort en juillet 2007 à l'aide d'un couteau de cuisine un homme qu'elle accusait d'avoir tenté de la violer alors qu'elle était adolescente au moment des faits.
Jabbari avait plaidé la légitime défense au cours de son procès mais elle n'était pas parvenue à convaincre les juges, qui s'en sont tenus à une stricte application de la loi du talion, en dépit de procédures d'appel.
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Pas de grâce. Seule une grâce du leader religieux, l'ayatollah Ali Khamenei, aurait pu lui éviter la peine capitale mais le guide suprême de la Révolution iranienne n'a jamais fait mention de l'affaire. L'annonce de la prochaine mise à exécution de la sentence avait pourtant provoqué des condamnations et des appels à la clémence. Suivant la loi coranique (charia) en vigueur en Iran, un sursis de 10 jours avait été accordé, le temps que la famille de la victime décide d'accorder ou non son pardon à l'accusée.
Washington condamne. Les Etats-Unis ont rapidement condamné l'exécution de Reyhaneh Jabbari, soulevant des questions sur le déroulement de son procès. "Il y a de sérieux doutes sur l'équité du procès et les circonstances entourant ce dossier, dont des rapports faisant état de confessions recueillies sous de sérieuses contraintes", a souligné la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki, dans un communiqué