Ce sont des flammes et heurts qui rappellent les années les plus sombres de l'histoire récente de l'Irlande du Nord. Des incidents ont à nouveau éclaté dimanche soir à Belfast, quelques heures après l'ouverture de discussions entre représentants politiques et religieux pour mettre fin précisément à la récente flambée de violences qui s'est déjà soldée depuis jeudi par 70 arrestations et une cinquantaine de blessés parmi les forces de l'ordre.
Les heurts ont commencé après la décision le 3 décembre du conseil municipal de Belfast, capitale de la province britannique d'Irlande du Nord, de ne plus faire flotter en permanence l'Union Jack sur la mairie. Les élus du conseil municipal de Belfast, dominé par les nationalistes irlandais, ont obtenu que le drapeau britannique, qui flottait sans discontinuer sur le dôme de la mairie depuis sa création en 1906, ne soit plus hissé que 17 jours dans l'année. Cette décision a suscité la colère de certains unionistes protestants, qui défendent le maintien de l'Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni,
L'Ulster a connu trente ans de violences intercommunautaires entre protestants unionistes et républicains catholiques, partisans d'une unification avec la République d'Irlande, qui ont fait 3.500 morts. Depuis l'accord de paix de 1998, des incidents sporadiques se produisent encore dans la province.