L'INFO. Shimon Perès cède son siège. Le candidat du Likoud (droite) Réouven Rivlin a été élu mardi président d'Israël par la Knesset. Il succède donc à l'actuel président, qui était à la tête du pays depuis cinq ans.
A l'issue d'un scrutin à deux tours, Réouven Rivlin, soutenu par le parti Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a obtenu 63 voix contre 53 à son rival centriste Méïr Sheetrit, selon le président du Parlement Youli Edelstein. En Israël, le président "n'a aucun rôle politique, juste de façade", explique pour Europe 1 Sébastien Boussois, docteur en Sciences politiques, chercheur associé au Centre jacques Berque de Rabal et conseiller scientifique à l'Institut Medea, l'Institut européen de recherche sur la coopération méditerranéenne et euro-arabe.
Pas le grand amour avec Netanyahou. L'homme politique de 74 ans, ancien président de la Knesset (le Parlement israélien), entretient des relations très tendues avec le Premier ministre Benyamin Netanyahou. Avec le temps, il s'est attiré la sympathie populaire et l'image d'un homme débonnaire, ce qui a poussé le chef du gouvernement à le soutenir, bon gré mal gré. Pour autant, ces tensions ne devraient pas porter préjudice à la politique de Benyamin Netanyahou.
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Rivlin dans la lignée de Netanyahou. Car, comme l'actuel Premier ministre, Réouven Rivlin soutient une vision traditionaliste du judaïsme et refuse notamment le titre de "rabbin" aux plus libéraux d'entre eux. Il avait déclaré que les réformistes "vénèrent une idole et non le judaïsme".
Comme l'explique Sébastien Boussois, "Shimon Perès avait permis de temporiser l'extrémisme et le radicalisme de la coalition au pouvoir" de Netanyahou. "Rivlin s'est positionné contre un Etat palestinien, ce qui finira d'arranger le Premier ministre". Selon le quotidien de gauche libéral Haaretz, Réouven Rivlin qui représente donc l'aile dure du Likoud ne changera pas d'avis de sitôt.
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