Le négociateur en chef palestinien, Saëb Erakat, a dénoncé "un nouveau crime de guerre israélien". L'Etat hébreu a gelé samedi le transfert de 106 millions d'euros à l'Autorité palestinienne, en riposte à sa demande d'adhésion à la Cour pénale internationale (CPI). Un responsable israélien a en effet indiqué samedi, sous le couvert de l'anonymat, que 106 millions d'euros de taxes collectées pour le compte des Palestiniens n'avaient pas été reversés.
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Une décision qui intervient au lendemain de leur demande officielle à l'ONU d'adhérer à la CPI, une démarche dont le but avoué de pouvoir citer à comparaître des responsables israéliens devant la justice internationale.
Des fonds prévus par les Accords d'Oslo. Depuis les Accords d'Oslo sur l'autonomie conclus en 1993, Israël collecte pour le compte de l'Autorité palestinienne des taxes qu'il lui reverse chaque mois. Ces fonds représentent près de la moitié du budget palestinien. Le ministère des Finances palestinien a indiqué que l'Autorité rencontrait des difficultés à payer ses fonctionnaires en raison de ce gel. Le Premier ministre Rami Hamdallah avait déjà dénoncé vendredi un retard dans le versement israélien.
Une sanction contre la Palestine. Etat observateur à l'ONU depuis fin 2012, la Palestine peut désormais rejoindre des organisations internationales et le président Mahmoud Abbas a signé mercredi - au lendemain du rejet par le Conseil de sécurité d'un projet de résolution palestinienne sur la fin de l'occupation israélienne - vingt nouvelles conventions, dont le Statut de Rome qui régit la CPI. Au-delà de cette demande d'adhésion, officiellement déposée vendredi aux Nations unies et qui leur a valu les foudres d'Israël et des Etats-Unis, les Palestiniens entendent également revenir devant l'ONU avec le même projet de résolution rejeté en début de semaine à New York et qui prévoit la fin sous trois ans de l'occupation israélienne.