Silvio Berlusconi est plus isolé que jamais. Le leader du Peuple de la Liberté paraît de plus en plus isolé dans un pays qu'il a dirigé pendant une dizaine d'années. Revenu sur le devant de la scène politique après plusieurs condamnations judiciaires d'ampleur (fraude fiscale, Rubygate ), l'ancien homme fort de l'Italie pourrait cette fois ne pas se relever. Angelino Alfano, le dauphin du Cavaliere, a en effet appelé mercredi son parti à voter pour le maintien du gouvernement Letta après le coup de force de Silvio Berlusconi, samedi, contraignant les ministres issus de son parti à démissionner, début août.
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"Notre parti doit voter la confiance". Je reste fermement convaincu que notre parti tout entier doit voter la confiance à Letta", a-t-il déclaré mardi. Angelin Alfano, vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur dans le gouvernement d'union gauche-droite d'Enrico Letta, a été, comme quatre de ses collègues, contraint de démissionner. Selon l'agence Ansa qui cite des sources du siège du gouvernement, Enrico Letta a refusé d'accepter les démissions des cinq ministres.
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Alfano veut être "berlusconien autrement"
Fronde interne contre Berlusconi. Les cinq ministres s'étaient pliés au bon vouloir de leur chef mais avaient critiqué sa volonté de rupture. Fait sans précédent, Angelino Alfano, un avocat sicilien de 42 ans qui doit toute sa carrière au Cavaliere, a dit vouloir être "berlusconien autrement". Les deux hommes ont eu un entretien très houleux, selon les médias, lundi soir. Plusieurs poids lourds du PD se sont aussi désolidarisés de leur chef. "Faire tomber le gouvernement serait une erreur (...) il faut prendre en compte le contexte international et européen", a fait valoir Fabrizio Cicchitto, autre inconditionnel de l'ancien président du Conseil. Selon l'ancien ministre et sénateur PDL Carlo Giovanardi, ceux qui veulent rester dans un PDL "pro-européen" et voter en faveur d'Enrico Letta sont nombreux. "Nous sommes plus de 40 (sur 91) et nous sommes déterminés à vouloir maintenir l'équilibre du gouvernement", a-t-il dit.
Letta a bon espoir. En vue du vote de confiance prévu pour la mi-journée mercredi, le gouvernement Letta bénéficie du soutien assuré de 137 élus. Il lui suffirait d'une vingtaine de transfuges, parmi les déçus du Mouvement Cinq Etoiles de Beppe Grillo et les "colombes" du camp Berlusconi, pour avoir la majorité absolue (161). Enrico Letta, en place depuis fin avril, compte se présenter avec un programme pour gouverner jusqu'en 2015.
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