Le Mouvement cinq étoiles (M5S) de l'ex-comique Beppe Grillo, qui a cristallisé le vote contestataire en Italie, a réitéré mercredi son refus de voter la confiance à un éventuel gouvernement dirigé par le leader de la gauche Pier Luigi Bersani. "Les conditions ne sont pas réunies pour que nous puissions voter la confiance à un gouvernement formé de ces partis", a dit devant la presse Vito Crimi, chef des sénateurs du M5S à l'issue d'une heure d'entretien avec Pier Luigi Bersani.
Ce dernier a entamé samedi un ballet de consultations avec tous les partis politiques et les partenaires sociaux pour tenter de former un gouvernement et sortir le pays de l'impasse dans laquelle il est plongé depuis les législatives de fin février qui n'ont pas permis de dégager une majorité parlementaire claire. La coalition de gauche, devenue la première force politique du pays, dispose de la majorité absolue à la Chambre des députés, mais pas au Sénat, où elle recherche, en vain jusqu'ici, un accord avec le M5S.
"J'exclue qu'il y ait des dissidents dans le mouvement et notre groupe votera à l'unanimité non à M. Bersani au Sénat", a ajouté Vito Crimi. Il a une nouvelle fois revendiqué le poste de chef du gouvernement pour le M5S au motif que son mouvement avait "la crédibilité" que les autres partis ont perdue au cours des dernières décennies. Interrogé par un journaliste sur comment le mouvement pensait former un gouvernement et obtenir le vote de confiance au Parlement alors qu'il le refuse aux autres forces, Vito Crimi n'a pas répondu.