Des anarchistes ont proféré des menaces contre le chef du gouvernement italien Mario Monti dans une lettre adressées à deux journaux du sud du pays et signée de la Fédération anarchiste informelle (FAI), qui a déjà revendiqué un attentat il y a dix jours.
"Nous disons à Monti qu'il est l'un des sept qui restent", écrit dans cette lettre un groupuscule qui signe FAI Calabre, du nom de la région du sud de l'Italie. Une cellule de la FAI avait revendiqué vendredi l'attentat qui a blessé lundi à une jambe le patron d'Ansaldo Nucleare, une filiale du géant public Finmeccanica, et annoncé de nouvelles actions pour venger huit anarchistes emprisonnés en Grèce.
Selon la missive reçue mercredi, qui n'a pas été authentifiée par la police, le principal visé est le directeur pour le sud de l'Italie d'Equitalia, l'agence de recouvrement des impôts qui est devenue le symbole de la crise que traverse le pays et des actes désespérés, prise d'otage ou suicide commis par des entrepreneurs ou autres personnes qui se sentent étranglées par le fisc.
La lettre vise ensuite nommément le président du Conseil, ajoutant que "le peuple n'a aucun intérêt à rester en Europe et sauver les banques".