L'Italie va reporter d'au moins trois mois une hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui devait s'appliquer en juillet et le gouvernement devrait revenir entièrement sur ce projet, a déclaré dimanche le ministre de l'Economie Stefano Fassina.
Le relèvement prévu d'un point de pourcentage, à 22%, du taux principal de TVA est devenu une source de tensions pour la coalition au pouvoir d'Enrico Letta. Le Peuple de la liberté (PFL) de Silvio Berlusconi, avec lequel Enrico Letta doit compter, a exigé que ce projet soit annulé, mais le chef du gouvernement a hésité en raison de l'impact d'un tel revirement sur les comptes de l'Etat italien.
"Je pense qu'un report est inévitable", a déclaré Stefano Fassina à La Stampa, ajoutant que "l'issue la plus probable" était que la hausse soit reportée jusqu'en octobre, au moment de la présentation du budget 2014, puis supprimée complètement. Cette annulation aurait un coût d'environ quatre milliards d'euros par an pour l'Etat, et devrait être compensée par d'autres augmentations d'impôts ou réductions des dépenses si l'Italie veut respecter son objectif de maintenir son déficit budgétaire dans la limite des 3% du PIB fixée par l'Europe.
Le ministre de l'Economie, qui vient du Parti démocrate de centre-gauche d'Enrico Letta, a précisé que des discussions étaient en cours afin de trouver une autre source de revenu pour l'Etat, mais qu'aucune solution n'avait encore été trouvée.