L'INFO. C'est irréversible, selon Giorgio Napolitano. Le président italien a estimé mardi que la peine de prison frappant Sylvio Berlusconi devait être appliquée, laissant ainsi entendre qu'il ne gracierait pas l'ancien président du Conseil. "Toute sentence définitive, et l'obligation qui en découle de l'appliquer, ne peut être que prise en considération", a déclaré le chef de l'Etat dans un communiqué. Récemment, le "Cavaliere" a vu sa peine de prison pour fraude fiscale confirmée en cassation.
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Les espoirs du PDL. Le chef de l'Etat a également lancé une mise en garde solennelle à quiconque chercherait, dans le contexte de récession actuelle, à provoquer sur cette question la chute du gouvernement de coalition droite-gauche d'Enrico Letta. La déclaration du premier personnage de l'Etat, pour qui la loi doit suivre son cours dans cette affaire, douche ainsi les espoirs de ceux qui, au sein du Parti du peuple de la liberté (PDL, formation de Sylvio Berlusconi), souhaitaient que Giorgio Napolitano trouve le moyen permettant au "Cavaliere" de continuer à diriger la droite italienne. Pour Giorgio Napolitano, le condamné devrait purger sa peine sous la forme soit d'arrêts domiciliaires, soit de travaux d'intérêt général en raison de son grand âge (76 ans).
Aucune demande officielle. Le chef de l'Etat n'a pas totalement exclu de gracier l'ancien chef du gouvernement, indiquant qu'il ne pourrait le faire que dans des circonstances très précises. Il a noté à cet égard n'avoir reçu aucune demande officielle en ce sens de la part du condamné, une étape indispensable pour l'examiner. "Il est compréhensible que des inquiétudes surgissent, notamment au sein du PDL, quant à la condamnation définitive d'une personnalité qui a jadis dirigé le gouvernement (...) et qui reste le chef incontesté d'un courant politique incontestablement important", a expliqué le chef de l'Etat.