Dans un moment "difficile et délicat", le président italien Giorgio Napolitano a lancé mercredi un appel pour que "les forces politiques et les institutions adoptent de nouveaux comportements" et acceptent de s'unir dans l'intérêt du pays, même au prix de "faire tomber des tabous".
Le chef du gouvernement Silvio Berlusconi s'est engagé mardi soir devant le président à démissionner juste après l'adoption, prévue fin novembre, des mesures budgétaires et des réformes promises à l'Union européenne par Rome. Une fois Silvio Berlusconi parti, Giorgio Napolitano entamera des consultations tous azimuts dans le but de former un nouveau gouvernement, soit avec une majorité de centre-droit élargie aux centristes, soit avec une nouvelle majorité très large regroupant partis de droite et de gauche.
Interrogé en marge d'une cérémonie à Rome, le chef de l'Etat a estimé que pour sortir "de la situation critique et alarmante (actuelle), il faut faire tomber de vieux tabous, que se crée un climat de discussion plus ouvert et objectif, ancré sur les vrais problèmes et leurs solutions possibles".