Il faudra attendre trois à cinq ans pour que l'Italie tire profit du vaste train de mesures économiques adopté ces derniers mois et de la croissance qu'elles génèreront, a estimé mercredi le vice-ministre de l'Economie Vittorio Grilli.
Vittorio Grilli citait une étude de la Banque d'Italie selon laquelle ces réformes contiennent un potentiel de croissance du PIB de 15% réparti sur les prochaines années. Pour 2012, le gouvernement prévoit une baisse du PIB située dans une fourchette de 0,4% à 0,5% mais la Banque d'Italie prévoit entre -1,2 et -1,5% tandis que le Fonds monétaire international (FMI) s'attend à une baisse de 2,2%.
Le gouvernement de Mario Monti a pris une série de mesures pour relancer l'économie, notamment la simplification des procédures administratives, considérées comme un frein à la croissance, ou la libéralisation de nombreux secteurs économiques avec l'abolition de barrières protectionnistes.
Ces dernières mesures ont ainsi touché les pharmaciens, les avocats, les architectes ou les chauffeurs de taxi, provoquant une importante grogne sociale. Vittorio Grilli a assuré que l'Italie poursuivrait les efforts visant à réduire sa dette publique à 60% du PIB, estimant cet objectif "absolument possible" dans un délai d'une vingtaine d'années. L'Italie ploie actuellement sous le fardeau d'un endettement de l'ordre de 120% du PIB.