Les Italiens ont rejeté, par leur vote, "la politique imposée par les marchés" après plusieurs plans de rigueur draconiens qui ont plongé leur pays dans la récession, a déclaré mardi le ministre français du Redressement productif Arnaud Montebourg.
Prié, lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes économiques et financiers (Ajef), de réagir à l'impact des élections législatives de dimanche et lundi sur les marchés, il a affirmé que "les conséquences d'un vote souverain ne devraient même pas être discutées". Selon lui, "les Italiens ont dit qu'ils n'étaient pas d'accord avec la politique imposée par les marchés". En Italie, la gauche a remporté la Chambre des députés mais aucune majorité claire n'émerge au Sénat, ce qui plonge la troisième économie de la zone euro dans une impasse politique. Le comique devenu homme politique Beppe Grillo a créé la surprise en surfant sur le rejet de la classe politique, la colère contre l'austérité et la défiance à l'égard de l'Europe. Les marchés européens reculaient nettement mardi sous le coup de ces résultats, les investisseurs craignant que la péninsule n'entre dans une période d'ingouvernabilité.