La Chambre des députés italiens a donné son feu vert de principe mercredi lors d'un vote de confiance, au vaste plan de libéralisation de l'économie du gouvernement Monti destiné à lever les obstacles freinant la croissance du pays. Déjà approuvé par le Sénat début mars, le texte, qui doit être soumis à un vote définitif jeudi, a été approuvé à une écrasante majorité de 449 voix tandis que 79 députés ont voté contre et que 29 se sont abstenus.
Après avoir fait adopter à marche forcée en décembre un nouveau plan de rigueur, Mario Monti s'est fixé comme priorité la relance de l'économie italienne qui vient d'entrer en récession. Le plan de libéralisation ouvre de nombreux secteurs à la concurrence: taxis, pharmacies, transports publics locaux, distribution d'essence, gaz, professions libérales, assurance, banques...
Il prévoit notamment l'augmentation du nombre des pharmacies (une pour 3.300 habitants, soit 5.000 supplémentaires), l'abolition des tarifs minimums des avocats ou des notaires ou encore la liberté pour les propriétaires de stations-service de s'approvisionner auprès du fournisseur de leur choix.
Sur les taxis, le gouvernement a en revanche cédé en partie face aux protestations en acceptant que la décision d'augmenter le nombre de licences reste du ressort des communes et non de l'Autorité des transports. Celle-ci, qui émettra son avis sur la nécessité d'augmenter ce nombre, pourra toutefois attaquer la commune devant la justice administrative si ses recommandations ne sont pas respectées.