Les compagnies d'électricité Kyushu Electric Power et Shikoku Electric Power s'apprêtent à arrêter pour maintenance d'ici dimanche deux de leurs réacteurs nucléaires, respectivement les 42e et 43e mis hors service au Japon sur un total de 54, soit quelque 80%. Les réacteurs japonais doivent être stoppés pour des contrôles réguliers durant 75 à 90 jours tous les treize mois environ.
De fait, au total, il ne restera plus à la fin de la semaine que 11 réacteurs en exploitation commerciale dans tout le Japon, sur un parc de 54 unités, ce qui ne représentera qu'un cinquième de la capacité de puissance de l'ensemble. Cinq unités supplémentaires doivent en outre être arrêtées d'ici au 31 décembre, tandis que nul ne sait quand seront réactivées celles déjà stoppées. L'ex-Premier ministre de centre-gauche Naoto Kan s'était prononcé pour une réduction progressive de la part de l'énergie nucléaire au Japon, un avis partagé par une large majorité de la population selon les sondages. Son successeur, Yoshihiko Noda, élu mardi, est favorable à un redémarrage des unités dont la sécurité aura été confirmée.